D’une beauté standardisée à une beauté naturelle…

Standardisée pendant des années, comment l’industrie de la beauté s’efforce-t-elle désormais de devenir plus naturelle et plurielle ?

Réalisons-nous à quel point le secteur de la beauté est non seulement créateur de tendances certes passagères mais aussi et surtout de valeurs ?

Les années 90 et 2000 ont mis en lumière une poignée de mannequins dont les visages étaient présents dans tous les médias. Une invitation à vouloir leur ressembler pour toute une génération de femmes…L’émergence du web encore à ses balbutiements ne poussait ni les marques, ni les médias traditionnels à sortir de leur zone de confort en allant à la rencontre de nouveaux « canons de beauté » et de nouvelles façons d’interpréter et de mettre en scène la beauté avec un grand B.

Ces dernières décennies ont été marquées par une dictature de la beauté standardisée dans laquelle la beauté naturelle et plurielle était marginalisée et n’avait pas sa place.  

Heureusement, la Beauté a connu un véritable tournant grâce à l’arrivée des NTIC et des millenials. Une génération qui a soif d’expression libre, de créativité et qui remet en question les normes sociales et physiques ! Avec eux, le moi s’exprime dans le collectif. Ils donnent un coup de vieux aux standards si longuement imposés dans lesquels ils ne se reconnaissent pas. Un cri collectif où chacun fait entendre SA voix.

Face à cette révolution, l’industrie de la Beauté plie et remet en question ses codes et ses diktats. C’est ainsi que de nouvelles égéries voient le jour…

Des égéries décalées…

L’agence de mannequins londonienne Anti Agency, par exemple fait appel à des modèles dont les visages sont atypiques (strabismes, nez tordus, grands, petits…). Il y a également la mannequin grande taille Ashley Graham dont la carrière est fulgurante ou encore celle du défunt Zombie Boy entièrement tatoué qui se battait pour ses différences et l’expression de soi.L’humoristique instagrameuse Céleste Barber est aussi représentative de ce nouveau mouvement. La jeune femme, qui parodie des photos de magazines sur le célèbre réseau social collabore aujourd’hui avec de grands couturiers comme Tom Ford.

Nous sommes à l’aube d’une ère où l’imperfection est devenue la nouvelle perfection. J’en fais d’ailleurs le serment au quotidien dans mon travail de maquilleur pour NARS. Le serment d’accueillir la beauté naturelle de chacun en la rafraichissant et non en y apposant un masque.

Il est temps d’intégrer et non plus d’exclure. Stop aux visages marqués d’une croix rouge d’un coup de lipstick.

Sofiane 

Étudiant Peyrefitte Esthétique – Programme Bachelor Expert Marketing Beauté

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